2016, une année d'espoir !
Noël, Nouvel An. Les lampions de la ville, les passants les bras chargés de cadeaux, les conducteurs nerveux, les camions de livraison. Les sans-abris aussi, assis au milieu de cette effervescence frénétique et illusoirement sacrée. Bientôt chacun souhaitera le meilleur aux autres en offrant le superflu, gage d'une attention obligée.
Cop 21, attentats, afflux de réfugiés, crise économique, réchauffement climatique… Les enjeux sont pourtant de taille et semblent inversement proportionnels aux prises de positions de nos dirigeants. L’Homme prétend sauver une planète mais n’a pas l'humilité de tenter de sauver son avenir. Croyant en une croissance perpétuelle basée sur le malheur du plus grand nombre, nous allons, une nouvelle fois, sacrifier à la tradition des bons voeux, des résolutions et des espérances de prospérité...
2016, une année comme les autres se profile ? Des millions de personnes jetées sur les routes de l'exil, des barils de pétrole échangés contre des armes, des constructeurs automobiles peu scrupuleux, un hiver qui ressemble à un printemps, des agriculteurs suicidaires.
Rêvons un instant. Imaginons une année qui débute sans conflit puisque nous n'aurions plus besoin de pétrole. Les plastiques remplacés par les matières bio-sourcées. L'énergie fournie par le soleil, le vent, les marées et la géothermie permettant d'éclairer et de chauffer nos maisons et de rouler à bord de véhicules silencieux. Les déchets transformés en énergie, en compost ou en matières premières offrant l'indépendance locale. Le tiers de la production alimentaire, aujourd'hui déchets, réduit à néant par des circuits de proximité. Les humains retrouvant la patience d’attendre l’acheminement de leurs achats par les voies fluviales, les politiciens devenus courageux, au risque d'être impopulaires. Et surtout, chacun de nous individuellement conscient de ce qu'il peut décider, consommer, acquérir sans bouleverser l'ordre des choses ni revisiter son cadre de vie devenu hostile.
Ce monde est déjà le nôtre. Il ne s’agit pas d’une de fiction. Tout cela existe déjà ! Car ils sont plus nombreux qu’on ne le pense, ceux qui ont osé imaginer que tout est possible quand on le désire et ont réussi à transformer leurs rêves en réalisations concrètes. Ils leur restent à continuer à convaincre leur entourage que tout cela est de l’ordre du réel.
Trébucher est nécessaire à l'apprentissage. Nous sommes dans une période de transition qui devrait offrir de nombreuses perspectives au plus grand nombre. Nous vivons une époque fantastique car tout est à réinventer !
Je vous souhaite, non pas un joyeux Noël ou une bonne année, mais une prise de conscience positive de ce que nous sommes et vers où nous devrions aller pour ne pas perdre l’essentiel, encore et encore. Cela ne nécessite que quelques instants de réflexion et des prises de décisions individuelles.
Xavier Van der Stappen
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- 29-Oct-2020
- Par: Xavier Van der Stappen